Songe d'un soir d'été

Je rêve d'une plage, d'une plage de sable chaud.
Le soleil caressant ma peau, je marcherais les pieds dans l'eau.
A la recherche de quelques coquillages chariés par une mer agitée,
J'en choisirais un pour ses jolies formes et ses aspérités.
Enfin la nuit tombée je m'allongerais sur la plage, mon regard plongé dans ces vagues qui scintillent,
Réchauffé par le feu qui crépitte, j'écouterais les doux sons qui sortent de cette coquille.
Bercé par ces sons aux parfums si futiles,
D'un profond sommeil je m'en irais, enfin, tranquille.

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[à J.E]

Jaillissant par milliers de l'ombre qui s'enfuit
Comme une poudre d'or sur les pas de la nuit;
Tel qu'un céleste oiseau dont les rapides ailes
Font jaillir en s'ouvrant des gerbes d'étincelles.
Les unes, déjà vieillies, pâlissent à nos yeux,
D'autres se sont perdues dans les routes des cieux,
Moi-même... il en est une, solitaire, isolée,
Qui, dans mes longues nuits, m'a souvent consolé,
Et dont l'éclat, voilé des ombres du mystère,
Me rappelle un regard qui brillait sur la terre...